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DEMANDEZ LE PROGRAMME! Acte II, Acte III, je ne sais pas, je ne sais plus, je suis perdue, où est la gauche, ,où est la droite...
Une nouvelle interpellation au président de notre République, mais saura-t-il la lire, avec ses yeux perpétuellement fixés sur son trône de nuages jupitériens?

 

                                                                                   Monsieur le Président de la République

                                                                                  Palais de l’Elysée

 

 

 

                                                                                  Chatou, le 9 décembre 2018

 

Monsieur le Président,

 

« Je vous fais une lettre que vous lirez peut-être..... », mieux vaut chanter que se plaindre, n’est-ce pas ? Et mieux vaut écouter ce que les autres ont à vous dire, ça permet de vivre en stéréo et de prévoir la météo.

 

Mon expérience m’a montré que dans la République en Marche on ne sait pas trop faire. J’en veux pour preuve le silence dans lequel se noient mes tentatives de correspondance avec Marie Lebec, députée de ma circonscription, alors que je lui ai écrit à son adresse courriel de l’Assemblée Nationale, une fois en septembre et une autre il y a quelques jours (courrier qui s’est cassé le nez sur une adresse résiliée), pour lui faire toucher du doigt les conséquences de l’application de la CSG aux retraites ou revenus immobiliers. J’avais pourtant eu la politesse de me rendre à Louveciennes pour sa réunion électorale. Quant à sa présence sur le terrain depuis son élection, jamais je n’ai entendu ou vu l’annonce d’une visite organisée dans mon quartier des Hauts de Chatou, où se côtoient dans des HLM, pavillons ou villas, des jeunes, des moins jeunes et des retraités, suffisamment riches, modestes, pauvres, un échantillon intéressant du « terrain ».

 

Vous aurait-elle fait suivre mon message, vous confiant le soin de me répondre ? J’en doute, j’espère que comme moi vous souriez, et vous avez raison. Je me sens donc encouragée à joindre à ce courrier les deux messages rédigés à l’attention de Mme Lebec.

 

A propos de la CSG appliquée aux retraites, j’ai entendu comme justification que les retraités n’étaient pas dans l’activité. C’est sûrement le cas pour une partie d’entre eux, mais combien d’associations fonctionnent grâce à l’intervention en leur sein de retraités. J’ai assuré pendant plusieurs années une aide aux devoirs, d’autres animent des ateliers gratuits, d’alphabétisation, d’apprentissage du français. J’ai été Administrateur puis Vice Présidente de l’APAJH Yvelines (10 années de service « départemental »), l’expert comptable avait proposé d’intégrer au compte de résultats une valorisation du travail des bénévoles en « équivalent temps plein ». Pourquoi ne pas intégrer cette masse de travail bénévole dans le PIB ? Le bénévolat crée de la richesse.

 

Je vous remercie, infiniment,  Monsieur le Président de la République, de votre lecture qui se poursuivra, je l’espère, par celle de la pièce jointe. Je comprends le prix de cette lecture, j’ai moi-même, pour vous écrire, renoncé à  des tâches importantes ou choses qui me tiennent à coeur. Je terminerai en formulant une espérance : que jamais Mme Lepen ou Mr Mélanchon n’aient l’occasion de vous remercier pour leur élection au plus haut niveau de notre beau pays.

Je vous prie, Monsieur le Président de notre chère République, d’accepter mes sincères et très respectueuses salutations.

 

Agnès Moineau

PIECE JOINTE AU PREMIER COURRIER ENVOYE AU PRESIDENT

Copie du courriel envoyé le 11 sept 2018 à Marie Lebec, une Députée En Marche qui traîne les pieds pour répondre à ses électeurs (circonscription Celle Saint Cloud Chatou Houilles dans les Yvelines)

Madame la Députée

Ayant élevé trois garçon dont un fils handicapé, j’ai interrompu ma vie professionnelle douze ans durant, avant de reprendre une activité à temps partielle, puis à temps plein, tout en m’investissant à deux cents pour cent dans le milieu associatif, associations de parents, APAJH des Yvelines (10 années intenses pour la création d’ un service d’intégration scolaire pour les enfants déficients visuels des Yvelines), conseillère municipale en charge du handicap au Pecq pendant cinq ans, présidente de Drogue information prévention (7 ans), animatrice puis présidente d’aumônerie (5 ans). Une période où je me levai à 6h15 le matin et me couchai à minuit. Entre 50 et 60 ans je me suis de plus en plus occupée de mon père, peu à peu transformé par une démence sénile. J’ai dû travailler jusqu’à 64 ans  avant de prendre ma retraite, et ai poursuivi une activité d’auto- entrepreneur jusqu’à 68 ans pour pouvoir rembourser les prêts souscrits pour investissement immobilier locatif. Avec plaisir car j’ai la santé. Ma retraite mensuelle nette s’élève actuellement, si je peux m’exprimer ainsi, à 1114 €. Mon ex-mari et moi avions anticipé cette situation en investissant dans l’immobilier locatif, avec tout ce que cela implique, prêts à rembourser, gestion, IFI  (auquel heureusement j’échappe) ….. Et voilà que, pour fêter la rentrée, je reçois une « facture » de 1029 €. Je ne fais pas partie des personnes les plus à plaindre, j’en suis parfaitement consciente, mais j’ai malgré tout un sentiment d’injustice. Que dire de la diminution ou suppression des pensions de réversion? Rien, si on la remplace par une retraite reconnaissant la charge physique et mentale (dont tout le monde se gargarise sans apporter de solution) assumée par les mères de famille ou simples épouses.

Concernant l’IFI, j’estime qu’étant donné l’insuffisance du parc locatif en France, ce n’est pas vraiment judicieux de décourager les propriétaires qui, lorsqu’ils investissent dans du neuf, créent eux aussi des emplois, tout en facilitant l’accès au locatif. Pourquoi cette inégalité de traitement ?

Je vous remercie de l’attention que vous accorderez à ces lignes et des ajustements qu’elles vous inspireront, je l’espère.

 Agnès Moineau  (Chatou)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

8 décembre 2018-12-09

Madame la Députée,

Suite à la transformation de l'ISF en IFI et le prélèvement d'une CSG sur les retraites (la mienne étant de 1043 €), je vous ai envoyé un courrier il y a plusieurs semaines déjà, pour vous dire mon incompréhension et ma déception. Je vous rappelle que je n'ai pas voté pour Mr Macron, mais contre Mme Le Pen et Mr Mélenchon, et ai vite constaté que notre Président ne tenait aucun compte de cette réalité. Je n'ai pas reçu de réponse à ce courrier.


En attendant j'ai dû passer un bon moment sur ma feuille de "correction de l'impôt 2018" pour comprendre sur quoi reposait la CSG supplémentaire à régler. En fait, elle n'est pas calculée sur ma retraite mais sur mes revenus fonciers au taux de 17,20%. C'est super, ça va encourager les particuliers en investir dans le locatif pour arrondir la retraite. Mais il y a un petit cadeau à la clé: je pourrai déduire 290 € sur les revenus du patrimoine que je déclarerai pour 2018. Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué? Comme je vous l'ai expliqué, je me suis serré la ceinture pour investir dans l'immobilier locatif, car je savais que j'aurai une petite retraite, malgré une prolongation d'activité jusqu'à presque 68 ans. Grâce à cette mesure voilà ce complément de revenu entamé, et ce n'est pas anodin car j'ai encore deux années de remboursement de prêt sur un des 2 appartements (situés en province, je vous rassure...) Je loue également à une association fédérée à Habitat et Humanisme un studio de 20m² situé dans mon jardin, y sont hébergés pour un ou deux ans des personnes en situation précaire, réfugiés, personnes endettées par le chômage. Je reçois 443€/mois charges comprises. Pour avoir une réduction d’impôt sur ce loyer, il faudrait que je diminue encore ce loyer mais je ne peux pas. Il fait donc partie des revenus immobiliers soumis à la CSG. Une contribution pas si sociale que cela.

Je vous serais gré de bien vouloir répondre à mon courrier, ou mieux encore le faire suivre à Monsieur le Président de la République, afin qu'il soit informé du vécu du terrain. Actuellement, parce qu'à 68 ans j'ai enfin arrêté de travailler (fin février), pour la première fois de ma vie je suis obligée de puiser sur ma réserve "en cas de coup dur", laquelle  n’a rien de mirobolant, pour faire face aux travaux d’entretien de ma  maison, d’abaisser à 20€ par enfant et petit-enfant  (14 cadeaux en tout) la valeur des cadeaux de Noël, de supporter des agios en raison de décalages de trésorerie.


Je vous remercie de votre attention et vous prie d'agréer l'expression de mes respectueuses salutations.

 


Agnès Moineau  (Chatou)

DEUXIEME COURRIER A NOTRE PRESIDENT

 

 

                                                                                  Chatou, le 14 décembre 2018

 

 

Monsieur le Président de la République,

 

Me voici à nouveau vous dérangeant, je vous prie de bien vouloir m’en excuser, mais je suis tellement perturbée par ma situation financière que j’ai omis de mentionner à mon budget un prêt à moyen terme que j’ai dû souscrire pour financer la réflexion complète d’une vieille toiture, et pour lequel je rembourse 259 € par mois, qui s’ajoutent aux 520€ que je rembourse encore chaque mois pour un des appartements que je loue. Ainsi, chaque mois mes mirobolantes ressources retraite et revenus immobiliers se trouve diminués de 779 €. Vous voyez ainsi que les 880€ que me verse chaque mois le gestionnaire  de deux appartements sont absorbés presque complètement par ces remboursements. Par ailleurs la CSG réglée ces trois derniers mois absorbe 3 mois de loyer sans les charges du studio « solidaire » qui sert de logement à des gens à problème. Si ça continue, c’est moi qui l’occuperai !

 

Enfin, j’ai dû subir une opération chirurgicale pour laquelle j’ai un reste à charge de 450€. Comme la CSG immobilière a eu beaucoup moins de succès sur les ondes que celle sur les retraites, me trouvant devant le fait accompli, je n’ai pas pu anticiper. Si je puise sans cesse dans les économies faites en prévision de mon entrée un jour dans un EHPAD ou une simple maison de retraite, j’ai de quoi être inquiète de l’avenir. Dernière conséquence en ce qui me concerne, je ne verserai aucuns dons aux associations comme je le fais habituellement, sauf les 25 € d’adhésion à l’association Solidarité Logement qui s’occupe de louer mon studio « solidaire ».

 

Je n’ai même pas la ressource de demander de l’aide à ma meilleure amie. Enseignante spécialisée extrêmement impliquée dans l’intégration scolaire des enfants et adolescents porteurs de handicap (travaille chez elle le soir, et les week-ends) ne peut m’aider, elle-même a du mal est déplore que les enseignants ne bénéficient pas d’une prime de Noël, même modeste.

 

Ce paragraphe, c’est l’actuel Président du Mexique qui me l’inspire, lui qui vient d’annoncer qu’il allait rendre le Palais Présidentiel au peuple mexicain et vivre dans sa maison de Mexico, comme la plupart de ces concitoyens. Il a compris que la vraie grandeur n’ a pas besoin de symboles ? « La fonction de transfiguration du réel que nous reconnaissons à la fiction poétique implique que nous cessions d'identifier réalité et réalité empirique ou, en d'autres termes, que nous cessions d'identifier expérience et expérience empirique. Le langage poétique tire son prestige de sa capacité à exprimer des aspects de ce que Husserl appelait Lebenswelt et Heidegger In-der-Welt-Sein. De la sorte il exige que nous critiquions notre concept conventionnel de la vérité, c'est-à-dire que nous cessions de le limiter à la cohérence logique et à la vérification empirique, de façon à prendre en compte la prétention de vérité liée à l'action transfigurante de la fiction.»  Signé Paul Ricoeur. Une fiction n’a d’action transfigurante, me semble-t-il que si son auteur vit dans une dynamique réelle  d’ «être au monde », et donc branche son propre univers de vie à celui d’autrui

Cette fois-ci, Monsieur le Président, je crois que je vous ai dit l’essentiel, et vous remercie encore une fois très sincèrement de votre attention. Avec mes respects citoyens.                                                                              

Emmanuel,
Tu as clamé haut et fort t’être mis en marche, être venu à notre rencontre (je ne peux dire vers qui, je n’y étais pas) pour connaître, j’imagine, notre point de vue sur l’évolution souhaitable pour la France,  ses habitants, ses citoyens d’aujourd’hui et de demain (j’aurais eu des choses à dire, inspirées d’expériences on ne peut plus concrètes). Et grâce à ce discours, ou ces éléments de langage ( !) tu es parvenu au point culminant de la rotation de la grande roue des sondages. (C’est curieux, cette métaphore foraine qui me vient.....) Et maintenant tu nous dis que le programme n’est pas central ? Mais de tout ce que tu as entendu, que retiens-tu,  et comment, méthode, moyens, vas-tu nous mener à l’essentiel de ce qui t’a été exprimé ? Non, et là tu as raison, on ne peut pas entrer dans les détails. Mais oui, un programme, un calendrier, un cadre, est nécessaire. Même le Christ a assumé cette nécessité du calendrier, « encore un peu de temps... » et du programme (entre les béatitudes, les miracles, les paraboles, je te laisse choisir). Et ce n’était pas lui qui avait fixé le cadre. C’était Dieu désignant le besoin de ses presque semblables. Alors un conseil, et j’estime que mon parcours m’y autorise: dépêche-toi, à partir de tout ce que tu as entendu, d’élaborer un programme, de définir clairement les priorités que tu te et nous fixes. Je me méfie des hommes providentiels ou "à stature christique", ils se sont souvent révélés être des tyrans. Tout le monde n’est pas Gandhi. Bon, je sais, tu te prénommes Emmanuel, la bonne nouvelle, mais c'est un peu faible comme argument! Moi j'aime bien Aristote, Simone Weil l'appréciait aussi, ce qui ne l'empêcha pas de marcher dans le pas du Christ. "Donnez-moi un point fixe et je soulèverai le monde" Dis-nous quel est ton point fixe et nous saurons mieux qui tu es vraiment. 
En accompagnement des choix en train de se faire sur le texte de la loi encadrant le travail, voici quelques notes prises au cours d'une émission France Culture du 4 juillet 2017. Les intervenants étaient:
  • Emmanuelle Barbara : dirige le département droit social du cabinet d’avocats d’affaires August & Debouzy, Membre du Comité Directeur de l’Institut Montaigne, membre du Club des Juristes
  • Sandrine Foulon: Rédactrice en chef adjointe d'Alternatives économiques.
  • Eric HeyerDirecteur au département analyse et prévisions de l’OFCE ( l'Observatoire Français des Conjonctures Economiques)
Notes prises au cours d’une émission « Débat » 4 juillet 2017, France Culture. Les participants étaient tous des familiers du monde du travail, côté sociologique comme juridique ou politique.
CODE DU TRAVAIL
On l’agite comme un chiffon rouge mais pour au moins la moitié des employeurs il ne freine pas l’embauche. Par contre lorsqu’à l’époque du vote de la loi Travail version El Khomry des juristes se sont réunis pendant il me semble 2 semaines pour proposer une véritable simplification du code du travail, les politiques ne se sont nullement intéressé au fruit de leur travail.
Le plafonnement des indemnités pour licenciements abusifs fragilise la protection du salarié et peut être ressenti par les employeurs comme un permis de repousser les limites.
LA LOI TRAVAIL projet actuel
  • Ne créera pas d’emplois car le marché du travail n’a pas la même flexibilité pour tous les salariés, il et duel. Les salariés ayant fait les bonnes études ou profité de bonnes formations continues retrouveront plus facilement un emploi. Ce n’est pas une majorité, il y a peu de gens flexibles. La loi rendrait le marché plus homogène en améliorant l'efficacité des dispositifs de formation continue, ce qui est mieux que rien.
  • La sécurité du CDI : actuellement la durée moyenne d’un CDI est de 3 ans. La flexisécurité devrait se traduire par « improbable sécurité » Si on veut accompagner les ruptures de contrats il faut accompagner les salariés en matière de logement et crédit bancaire en jouant, par le déficit, sur l’augmentation du nombre de logements, ce qui freinerait les hausses de loyer, et par la baisse des taux côté crédits. C’est ce qu’a fait l’Allemagne en son temps pour les réformes « Travail » Hartz. Du coup le logement y est moins cher qu’en France. Les Anglo - saxons pour favoriser l’emploi privilégient la croissance en jouant sur les mêmes facteurs.
  • Le CDI français est le plus protecteur : c’est faux, le CDI allemand protège mieux le salarié, ce qui n’empêche que les salariés pauvres, parce que très peu payés, y sont nombreux.
  • Le droit à la formation et son accompagnement : on remarque qu’au Royaume Uni la productivité est en baisse car l’effort de formation s’est significativement relâché ces dernières années. Le devoir de l’employeur de maintenir  un bon niveau d’employabilité de ses salariés est donc aussi son intérêt.
  • Les salariés français sont plus négligents qu’avant dans leur travail ? C’est surprenant en regard d’une « valeur travail » très développée chez eux. Par contre le degré de bien-être du travailleur français est loin d’être brillant : 99ème rang mondial. Y aurait-il un lien entre hausse de la négligence et dégradation des conditions de travail comme du respect, de la considération envers les salariés ?
  • La loi Travail apparaît plus comme un outil de rénovation du dialogue social. Mais pour le moment la rénovation se cantonnerait au jeu de rôles. Les accords d’entreprises fleurissent, souvent vides, ou alors articulés autour de l’application de la loi sur un accès au travail pour tous (discrimination par l’origine ou le handicap...) et des pénalités pour non-respect. Les spécialistes ont jugé les récents accords très bavards.
Merci à ceux qui voudront bien enrichir cette page de leur savoir ou de leurs remarques!
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