DE BEAUX DRAPS Ce sont tous tes draps Que tu étincelles de ta vie Ta vie de folies d’ermite aguerri Les draps de fête aux rabats Ourlés et ajourés Tous les matins arborés à ta fenêtre Faseillant comme des grand-voiles privées de vent. Tes draps éclaboussés...
Lire la suitePERDRE SON INNOCENCE
L’invisible brouillard du silence Avait rendu le monde aphone J’ai voulu garder la cadence Des mots libres des vers et des chaconnes Gaillardes et rigaudons pleins de prestance. Des feuillages le vent réveillait la danse Du style cuivré naquit un charleston...
Lire la suiteIL N'Y AURA PAS D'ADIEUX
IL N’Y AURA PAS D’ADIEUX Au bord du trou Il n’y aura pas d’adieu De silhouettes penchées Joignant les mains Murmurant des vœux pieux Méditant sur la fin De ces corps sous- alimentés. Pas une âme Pour voir dans la fosse D’interminables trains Destination...
Lire la suitePAPAVER ORIENTALIS
PAPAVER ORIENTALIS Né sous le signe du pavot Surement attiré par l’Orient Pourtant autrefois maraîcher Métamorphosé en jachère mal léchée ? Il y a deux ou trois ans déjà Un banal pavot mauve Aux pétales soulignés D’un coup de pinceau chargé de khôl S’installe...
Lire la suiteRichard Powers, romancier américain
LES DEUX OEUVRES QUE J'AI LUES Je l'ai découvert il y a plusieurs années avec "Le temps où nous chantions", histoire d'une famille de musiciens plutôt doués, une famille où se côtoient négritude et judaïsme, à l'époque des grandes manifestations, du "Black...
Lire la suiteLA QUEUE DES CONFINES
LA QUEUE DES CONFINES Ils tentent, ça joue la resquillette C’est la vieille peur de la disette Qui hante les ventres et les têtes. Les rouleaux de papier-toilette Obsèdent la clientèle inquiète. Devant la palette Loin d’être complète On grogne, on fait...
Lire la suiteVENTS TRUBLIONS
Il ventait il soufflait A la brise succédait La bourrasque infernale. Le doute alors planait Le Covid infernal Somnolait rêvassait Peut-être au cœur D’une accalmie. Les rues les trottoirs Bronzaient nonchalamment Sous le soleil insolent Dont la terre...
Lire la suiteEN ETRE OU PAS
EN ETRE OU PAS ? Gravée sur le disque du soleil Dès matin s’élève dans le ciel La question Soulignée d’un grand point d’interrogation Couleur de demi-deuil Le mauve de certains glaïeuls : Combien aujourd’hui s’en iront ? Combien se battront Sur tous les...
Lire la suitePublié depuis Overblog
ALORS OU LIRE, Les écrits sont de si sombre augure Alors, où lire ? Entre les délicates touches d’azur D’un tableau de Corot qui D’un délire figé invente les confettis ? Que faut-il dire ? Les espaces Unissant par places Séparant ailleurs les empreintes...
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