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sèves printanières
Nous avons plongé dans l’ombre mauve des arbres
Chauves noirs d’ennui membres chenus
L’allée profonde son iris
Si large vaguement gris brillant de larmes d’ambre
Le ventre des vieux troncs recueillait nos baisers
Comme pain de joie béni
J’aurais voulu je crois nager parmi
Les gerbes froissées de la fougère brûlée
Le long des couloirs dorés de la chênaie
Calme monacale
Les pierres bousculées les croix enfouies les reposoirs naïfs
Gravaient dans la rugueuse écorce de l’ogresse mémoire
Des châteaux de fable des serments de sable.
Mais tes cheveux volèrent au givre sa couleur et prise
Dans la nasse de tes pas j’ai marché
Vers une paupière close les lèvres frissonnant d’un baiser retenu.
Une porte claqua et je me suis penchée
Vers les feuilles cuivrées impuissance de qui
S’émiette et s’enfouit peur de mourir.

Le temps souffle si fort les troncs s’écartent

Leurs branches s’évitent demain s’étire et tremble comme jamais

Un violent espace envahit l’horizon forêt vierge à quatre mains

Du clavier de nos répliques quelques paroles évadées

Merci pardon source vive

D’un péristyle aux sèves printanières.

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