PARTIE
Partie je suis
Du mas partie.
De sa terrasse blottie
Dans la combe enserrée
De crêtes à foison boisées.
Chênes conifères peupliers
Au torrent s’abreuvant.
Partie pour tâter
Du couchant les sables mouvants
Soumis aux doigts du vent.
Partie pour contempler
Le ciel qui de son or blanc
Les cimes noires limait, doucement, doucement.
Encore et encore je les regardais
Vertes, résolument vertes les voyais
Sauvant aussi longtemps qu’elles le pourraient
Du quotidien naufrage de leurs couleurs de leurs traits
Chaque aiguille de leurs ramées.
De même la femme, l’homme, l’enfant,
Epuisés de leur journée mais comblés
Font la tête sur l’oreiller l’inventaire de leur journée
De ses modestes fruits, de ses moments sans prix.
27/07/2020
PARTIE, VARIATION
Partie je suis
Du mas partie.
De sa terrasse tapie
Dans la combe enserrée
De crêtes à foison boisées.
Chênes conifères peupliers
Altérés de chaleur et de vent
Au torrent s’abreuvant.
Partie pour tâter
Du couchant les sables mouvants
Soumis aux doigts du vent.
Partie pour contempler
Le ciel qui de son or blanc
Les cimes noires lime, doucement, soigneusement.
Encore et encore je les regardais
Vertes, résolument vertes les voyais
Sauvant aussi longtemps qu’elles le pourraient
Du quotidien naufrage de leurs couleurs de leurs traits
Chaque aiguille de leurs ramées.
De même la femme, l’homme, l’enfant,
Epuisés de leur journée mais comblés
Font la tête sur l’oreiller l’inventaire de leur journée
De ses modestes fruits, de ses moments sans prix.
28/07/2020
Partie je suis
Partie pour tâter de tout mon être le chemin.
Du mas partie !
Abandon de sa terrasse blottie
Pour fêter du ciel les ors gris
Blancs, ors d’un jour qui s’éteint
J’ai plongé
Dans la combe enserrée
De crêtes à foison boisées
Chênes conifères peupliers
Au torrent s’abreuvaient
Au vent dansaient
Du ciel le flamboiement limait à feu couvert
Les cimes noires mordant ses ors verts
Encore et encore je les regardais
J’aurais voulu y boire le secret de l’espoir
Vertes, cimes résolument vertes, de tout mon être
Je les voyais sauvant
Aussi longtemps qu’elles le pourraient
Sauvant chaque aiguille de leurs ramées
Du quotidien naufrage de leurs couleurs
De leurs traits
Dans les boues rouges du couchant.
Partie pour tâter de tout mon être le chemin
J’ai vu partir le jour les cimes noires l’or blanc. 28 juillet 2020