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Il y eut d’abord un matin montant
De la lumineuse écume
D'une mer virginale aux vagues immobiles
Aux scintillants coussins aux flocons de silence.
Et prise dans une gangue immaculée
De cristaux tombés des branches de la nuit
La courbe parfaite d’un talus de géomètre.
Puis au-delà du temps de pieux arbrisseaux
Balayant sans fin les sillons de l’hiver dévorés
Par les ombres portées
De leurs maigres pinceaux aux poils ébouriffés.
Des haies brûlées par la gifle des bises,
Se mirent à pleuvoir, glacées,
Sur le canevas brun des feuilles égarées,
Les litanies amères de la tristesse.
Les grises écorces écorchées d’aventures
Transcrites en hiéroglyphes chatoyaient
Des larmes du regret
Qui auraient pu sourdre des pages
D’un vieux grimoire mais
Avaient préféré les ramures nues
Des aubépines déshéritées par les rigueurs de janvier.
Au regard des fines piqûres brodées par les passereaux
Sur l’édredon blanc des champs
Le cheminement des pas humains balisant
Vicinaux et sentiers faisait figure
De grossier fil de bâti. Pourtant
N’était-ce pas un chemin d’émerveillement ?
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