Le jour au-dessus des toits
Soulève la visière de l’aube
A sa fenêtre une femme relève
Ses paupières mauves
Son regard à travers les vacillantes meurtrières
De l’iris entrouvert
Visite en zézayant les grisailles hésitantes
Pelucheuses précautionneuses
Alarmantes navrantes
De l’entre nuit et jour
Au sortir du lit
Jette un petit cri :
« Que faire de tous ces gris ! »
Elle songe, songe, songe,
Se ronge, fuit le mensonge
Sa pensée monte au ciel
Butte sur une vague de cendres
Qui ses cris, ses questions réfléchit.
Sans y penser elle s’y appuie
Y puise l’inspiration la force de pétrir
Puis elle presse harcèle
Pour que surgisse l’étincelle
Pour que s’irise l’aube grise
Que se fracture l’emprise
Des ternes mélancolies
Et que renaisse la gaieté fleurie
Que par nuit et par songe elle avait désapprise.